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COCAÏNE
: DES TRAITEMENTS POSSIBLES
Dr Pierre-Matthieu DANG-VU, Besançon (25)
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Le Flyer N°35, Février 2009
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Introduction |
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L’essor
de l’usage de la cocaïne, son coût pour l’usager
et la société, ont conduit progressivement à
considérer celui-ci comme de plus en plus problématique.
Au stade de la dépendance, on évoque parfois
une maladie chronique, terme plutôt réservé
jusqu’alors à la dépendance à l’alcool
ou à l’héroïne, avec ses périodes
de rechute et de rémission. Parallèlement, se
sont développées de multiples stratégies
pour aider le patient aux différentes phases cruciales,
émaillant sa prise en charge.
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Après quelques
rappels concernant l’épidémiologie,
les effets recherchés, les complications psychiatriques
et somatiques, nous aborderons les dernières tendances
en terme de prise en charge psychologique et de traitement
médicamenteux.
Concernant ce
dernier, on peut s’attendre à une mobilisation
de l’industrie pharmaceutique, compte-tenu du potentiel
de ce marché en devenir.
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Quelques
rappels historiques |
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L’usage
de la cocaïne sous sa forme actuelle est une évolution
de la pratique ancestrale du « coqueo » ou mastication
traditionnelle des feuilles de coca par les peuples andins.
Toute la société précolombienne pouvait
être amenée à chiquer les célèbres
feuilles, en toutes circonstances : fêtes de famille,
culture de la terre, voyage ou encore acte politique, les
meilleures feuilles étant réservées aux
hautes castes de la société [31, 33,12]. C’est
Niemann en 1862 qui livra la formule de l’alcaloïde
de coca : C17H21NO4.
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En
1885, Erlenmeyer, déjà visionnaire, accusa Freud
[17] d’être à l’origine du troisième
fléau de l’humanité après l’alcool
et les opiacés : en effet, le neurologue qui allait
devenir le père de la psychanalyse procédait
à l’apologie de la cocaïne après
s’en être servi comme anesthésique local
pour faire opérer avec succès son père
du glaucome. La diffusion massive avec la description de phénomènes
de ‘toxicomanie’ ne débutera qu’à
partir du début du 20ème siècle, mais
l’essor actuel trouve son origine dans les années
70 et 80.
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Epidémiologie |
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Aujourd’hui,
les statistiques sont inquiétantes comme peuvent le
montrer les tableaux suivants (figures 1 et 2). L’expérimentation
au cours de la vie aussi bien que l’usage récent
ou actuel varient en fonction du pays, l’âge ou
le sexe des individus concernés.
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La
consommation est plus élevée chez les jeunes
adultes entre 15 et 34 ans, en particulier chez les jeunes
hommes vivant en zone urbaine, surtout au Danemark, en Irlande,
en Italie, aux Pays-Bas, en Espagne et au Royaume-Uni [29,30].
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Ce
n’est pas le niveau d’expérimentation (usage
au moins une fois dans la vie) qui est le
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plus
inquiétant, mais bien la progression de ce dernier
au cours des deux dernières décennies.
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Clinique
et action pharmacologique |
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La
cocaïne fait partie des stimulants. Quand elle est consommée
sous forme de poudre (chlorhydrate de cocaïne dans 85%
des cas), l’usager procède au « sniff »,
plus rarement à l’injection (appelée «
speedball » en cas d’association avec de l’héroïne).
Afin d’obtenir des effets plus rapides et plus intenses,
les cocaïnomanes peuvent fumer la base à l’état
libre, avec l’aide de pipes à eau : c’est
la pratique du free basing [4,15]. Plus rarement, ils se l’injectent.
Les consommateurs recherchent ce qu’ils appellent le
« flash » ou « le rush », qui est
une réaction violente et quasi immédiate de
type orgasmique. Il s’en suit alors une forte excitation
tant sur le plan physique que psychique. Les effets psychiques
recherchés et souvent ressentis sont un accroissement
de l’activité mentale, une amélioration
de l’humeur, une augmentation de la force musculaire
et un sentiment de disparition de fatigue, un état
du « tout possible ». Les effets physiques peuvent
être la suppression de l’appétit et de
sommeil. Le sujet, consommera alors tout son stock, par prises
successives, appelées « binges », afin
de retarder au maximum le « crash », cet état
quasi dépressif marqué par la tristesse, l’anxiété,
l’irritabilité, l’hyperphagie, l’asthénie,
l’hypersomnie. Suit alors le craving : l’envie
irrépressible de re-consommer, induisant des comportements
de recherche avec toutes les conséquences médicales
et sociales que l’on peut imaginer. Cette symptomatologie
clinique s’explique par l’augmentation artificielle
dans les synapses du système de récompense (constitué
de l’aire tegmentale ventrale, du
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noyau accumbens,
de l’amygdale, du cortex préfrontal et du septum)
de la concentration en dopamine, neuromédiateur clé
du système de récompense [18,38]. La théorie
classique du blocage de la recapture de la dopamine par
le neurone présynaptique est, aujourd’hui,
complétée par des travaux récents [22,
24,41]. Les neurones gabaergiques sont apparus comme modulateurs
du système mésocorticolimbique. Le GABA est
un neuromédiateur inhibiteur ubiquitaire capable
de moduler l'activité dopaminergique et donc les
effets de la cocaïne [9,19,20,35,43]. Les inhibiteurs
glutamatergiques sont apparus comme une piste prometteuse.
Certaines études ont en effet montré que l’inhibition
des neurones glutamatergiques faisait disparaître
chez le rat les comportements de recherche [2,6,27]. Les
interactions avec le système opioïde endogène
(endorphines, enképhalines) ont été
mises en évidence chez les patients héroïnomanes
ayant une co-dépendance à la cocaïne.
Pour ceuxci, l’augmentation des posologies de méthadone
pour réduire la consommation de cocaïne pendant
le sevrage aux opiacés a été couronnée
d’un certain succès.
D’autres
hypothèses, comme le découplage des systèmes
noradrénergiques et sérotoninergiques, à
l’origine de dysrégulations émotionnelles
et donc des rechutes, paraissent intéressantes mais
ne font pas l’objet, actuellement, de concrétisations
médicamenteuses (pas de médicament «
recoupleur » [39,40]).
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Complications
Psychiques |
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On
compte, parmi elles, les détériorations cognitives
essentiellement dans le domaine attentionnel et exécutif
[23]. Les troubles de l’humeur sont également
nombreux et variés : états d’agitation
et d’excitation psychomotrice ou dépression profonde,
avec un fort ralentissement psychomoteur et des idées
suicidaires. Des troubles bipolaires de type III, avec des
épisodes dépressifs majeurs et phases maniaques
ou hypomaniques induites par la consommation de cocaïne,
peuvent se déclarer dans le cadre de son usage. Enfin,
et ce sont sûrement les plus célèbres,
les complications psychotiques peuvent être très
impressionnantes.
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Il semblerait qu’il
existe un phénomène de sensibilisation, leur
fréquence s’accroissant avec le temps (début
après trois ans d’usage) et leur déclenchement
survenant de plus en plus rapidement. C’est là
toute la problématique de cette substance, au départ
récréative, qui peut conduire à un
état permanent de peur, d’angoisse, de panique
et d’interprétation paranoïaque.
Peuvent faire
partie du tableau : hallucinations cénesthésiques,
acousticoverbales, visuelles, toujours dans le registre
persécutif avec la perception d’ombres les
épiant [4,15], etc.
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Complications
Physiques |
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Un
principe et un axiome de base doivent éclairer notre
conduite diagnostique : toute manifestation cardio-pulmonaire,
neurologique ou psychiatrique inexpliquée chez un sujet
jeune doit faire suspecter et confirmer la prise de cocaïne
ou de crack [5]. Les propriétés vasoconstrictrices
de la cocaïne sont à l’origine de nombreuses
d’entre elles. A noter, parmi les plus grave, de véritables
infarctus du myocarde dus à la vasoconstriction coronaire,
des hypertensions artérielles, des troubles du rythme,
des OAP cardiogéniques ou lésionnels, des pneumopathies
d’inhalation (syndrome de Mendelson), des AVC, des rhabdomyolyses,
des ischémies d’organes viscéraux, mais
aussi des perforations de la cloison nasale [4,15]. Peuvent
également se rencontrer l’asthme dû à
la présence d’allergènes dans la poudre,
le tableau clinique du « poumon du crack » (associant
fièvre, hémoptysie, toux, bronchiolite oblitérante,
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oedème
pulmonaire non cardiogénique, exacerbation d’asthme,
bronchospasme, altération des échanges gazeux,
altération de la fonction macrophagique, activation
des neutrophiles et infiltrat radiologique), des hyperthermies
malignes. Par ailleurs, le débat scientifique actuel
est en train de pencher pour des complications obstétricales
avec un risque tératogène ainsi que pour un
risque néonatal avec des signes d’imprégnation
[14]. En cas d’injection, la transmission des maladies
virales, VIH, VHB ou VHC, et les autres complications (phlegmon,
endocardites, etc.), est une préoccupation majeure.
En cas de partage de paille à sniffer ou de pipe à
crack, les risques sont moins importants mais semblent exister
néanmoins. Le caractère aphrodisiaque de la
cocaïne peut induire et entretenir une consommation mais
malheureusement lors de l’usage chronique, ce sont surtout
des troubles sexuels qui sont au premier plan (anorgasmie,
frigidité, etc.).
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Potentiel
Addictif |
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Il est communément
admis que la cocaïne n’entraîne pas de
dépendance physique à l’inverse de l’alcool
ou des morphiniques. Certains auteurs actuellement essaient
néanmoins d’individualiser un syndrome en cas
de sevrage, qui reste un débat actuel.
La dépendance
psychique est intense et trouve son origine dans la pharmacocinétique
de la cocaïne (figure 3).
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Ce
sont les effets, aussi intenses que brefs, qui sont à
l’origine de cette addiction. En effet, le « high
» survient très rapidement après la prise,
au bout de trois minutes en cas de prise intranasale (poudre),
en six à huit secondes en cas d’inhalation (crack)
et à peine plus lentement en cas d’injection
intraveineuse (quinzaine de secondes). On en déduit
que le crack est associé à un potentiel addictif
encore plus élevé que la poudre [12].
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Traitement
en cas de surdosage |
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Les décès
par surdose (« overdose ») sont plutôt
liés à l’utilisation de mélanges
(polyconsommation) qui incluent essentiellement, en plus
de la cocaïne, les opiacés, les benzodiazépines
et l’alcool. Les décès sont aussi liés
à la consommation d’un produit inhabituel dont
la pureté peut varier. C’est ainsi que la surdose
mortelle varie beaucoup. Elle se manifeste en deux étapes
:
- la stimulation suivie de céphalées, nausées
et convulsions,
- la dépression physiologique avec perte de conscience,
dépression respiratoire et défaillance cardiaque.
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Aucun
antidote n’étant actuellement connu, les protocoles
varient certes, mais visent habituellement à maintenir
les signes vitaux, la ventilation et l’équilibre
circulatoire. Peuvent alors s’imposer : un lavage gastrique,
des dérivés nitrés en cas de syndrome
coronarien aigu, des anticonvulsivants benzodiazépiniques,
une initialisation d’antipsychotiques, une lutte contre
l’HTA par bêta-bloquants et contre l’hyperthermie
par des couvertures refroidissantes. La surveillance du ionogramme,
de la troponine, du bilan hépatique, des CPK et de
l’ECG est de rigueur. Le transfert en réanimation
peut s’avérer nécessaire.
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Traitement
médicamenteux de la dépendance |
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Une
attention particulière doit être portée
à la différence entre le sevrage et le traitement
d’entretien et de maintien de l’abstinence. Aucun
des deux n’est à ce jour codifié ni fait
l’objet d’un consensus. Le traitement du sevrage
est purement symptomatique. En premier lieu, il s’agit
de prescrire une anxiolyse adéquate. Cette dernière
passe généralement par les neuroleptiques sédatifs
type cyamémazine (Tercian®) ou par les benzodiazépines
(Valium®, Lysanxia®, etc.). Ces dernières ont
l’avantage supplémentaire, en cas de co-dépendance
à l’alcool, de prévenir un risque de delirium
tremens et, en cas de co-dépendance aux benzodiazépines,
d’éviter leur syndrome de sevrage après
un regrettable arrêt brutal. Une revue de la bibliographie
[13,36,42], permet de retenir, pour leur caractère
prometteur, certains médicaments prévenant la
rechute. Dans le cadre d’une approche substitutive ou
anticraving, le modafinil (MODIODAL®) à une dose
de 400 mg/j s’est révélé intéressant
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[3,10,11] ainsi que le méthylphénidate (RITALINE®)
à une dose de 60 mg/j [26,34,37]. Les agents gabaergiques
[9,19,20,35,43] comme le baclofène (LIORESAL®)
dosé entre 20 et 40 mg/j, le topiramate (EPITOMAX®)
dosé à 200 mg/j, la vigabatrine (SABRIL®)
dosée entre 2 et 3 g/j, la tiagabine (GABITRIL®)
dosée à 24 mg/j, ou la gabapentine (GABAPENTIN®)
dosée à 1600 mg/j ont également montré
leurs potentialités. Les agents dopaminergiques intéressants
sont le disulfirame (ESPERAL®) dosé à 250
mg/j, surtout en cas de co-intoxication alcoolique et les
agonistes partiels dopaminergiques D2 [16] comme l’aripiprazole
(ABILIFY®) dosé à 10 mg/j. Les agents glutamatergiques
[2,27] concernent essentiellement la N-acétylcystéine
(MUCOMYST®) dosée à 2,4 g/j, soit douze
8 sachets. Enfin, la piste de l’immunothérapie
passive (anticorps monoclonaux) [7] ou active (vaccin) si
elle reste à confirmer, demeure séduisante [7,21,25,28].
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Traitement
psychothérapeutique |
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Il
n’est en aucun cas à négliger. S’il
passe par des entretiens réguliers tenant lieu de soutien,
un traitement plus structuré est possible par le biais
des thérapies cognitivo-comportementales (TCC). Les
entretiens motivationnels [32] consistent en une « méthode
directive centrée sur le patient dans le but d'augmenter
sa motivation intrinsèque vers le changement en l'aidant
à explorer et à résoudre son ambivalence
(Miller et Rollnick). Le management des contingences vise
à renforcer systématiquement les comportements
désirés comme l’observance, l’abstinence,
etc. .., par l’octroi de sommes d’argent ou de
vouchers.
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L’entraînement
aux compétences de coping comprend l’entraînement
à la prévention de la rechute, l’entraînement
aux compétences sociales et la gestion des émotions
négatives. La technique des interventions brèves
est utilisée si la persuasion directe et l’appel
à l’autorité professionnelle sont donnés
de façon directive [1].
D’autres
thérapies sont envisageables, notamment celles issues
du courant psychanalytique, et qui bénéficient
d’une littérature abondante. Ces dernières
ne faisant pas l’objet d’évaluation,
ne seront pas plus abordées ici.
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Conclusion |
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C’est
malheureusement l’explosion de la consommation et la
diversification du public consommateur qui ont sous tendu
les dernières avancées en termes de traitement
médicamenteux de la dépendance à la cocaïne.
Si ces efforts doivent se poursuivre tout en essayant de mieux
comprendre la pharmacologie de la drogue, le clinicien, dans
sa pratique, devra toujours garder à l’esprit
la
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multidisciplinarité
des intervenants nécessaire à la prise en charge
des patients cocaïnomanes. Médecins prescripteurs,
psychologues, infirmiers de centres spécialisés,
idéalement tous formés en addictologie, tenteront
de mener à bien avec l’entourage informé,
la prise en charge conjointe de ces patients difficiles, souvent
polytoxicomanes aux lourds antécédents.
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Bibliographie |
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