|
UNE
PRATIQUE DE TSO EN MÉDECINE GÉNÉRALE
ET LIBÉRALE
Dr Philippe VENTROU, La Rochelle (17)
|
Le Flyer N°37 - Septembre 2009
|
 |
Introduction |
 |
Je
côtoie les usagers de drogue de manière habituelle
depuis 18 ans et de manière intensive depuis 13 ans.
Le résultat est une file active actuelle de 150 personnes
recevant un TSO dont un tiers par la méthadone. Le
fait que je m'épanouisse dans cette pratique me donne
envie de la partager et, pourquoi pas, de donner un coup de
main à mes collègues qui sont en difficulté
par rapport à la toxicomanie ou avec leurs clients
usagers de drogue. Alors que je me suis en quelque sorte spécialisé
dans ce domaine, je me pose aussi la question du caractère
«généraliste» de ma pratique (les
2/3 de mon temps de consultation sont consacrés à
l'accueil des usagers de drogue). Suis-je le mieux placé
pour aider des confrères qui n'ont pas ou qui ont peu
de clients recevant un TSO ? Ma conviction est que je suis
bien resté un médecin généraliste,
avec des préoccupations et des problèmes quotidiens
de généraliste libéral ; tout comme celui
ou celle qui a une activité professionnelle centrée
sur les personnes agées, enfants, femmes ou personnes
en fin de vie. Je pense que mon fonctionnement est compatible
avec un exercice de médecine générale...
même si la médecine générale n'est
pas simple à définir !
Afin d'éviter de me mettre dans une position d'expert
auto-déclaré, je me contenterai donc de décrire
les fondements philosophiques de
|
|
ma
pratique qui se sont progressivement imposés à
moi et qui s'inspirent intimement de ceux de Jean Carpentier
- médecin généraliste précurseur
de la substitution opiacée, anticonformiste et humaniste
- et de l'Approche Centrée sur la Personne (ACP), philosophie
humaniste de l'Aide, développée par Carls Rogers.
Je tente d'être fidèle à ces principes
auxquels je crois profondément ... mais n'allez surtout
pas croire que j'y arrive totalement ! Même encore maintenant,
il m'arrive parfois de les évacuer et de m'en sentir
systématiquement victime avec, plus grave, la personne
que j'accompagne dans son cheminement. Pourquoi ai-je cette
affinité pour les personnes dépendantes et plus
particulièrement pour lesusagers de drogue ? Voilà
une question essentielle et personnelle à laquelle
je ne répondrai pas ici mais qui, je l'espère,
invitera le lecteur à faire de même pour lui,
sous forme d'une question plus générale : quelles
sont mes raisons personnelles de me comporter comme je le
fais avec les usagers de drogue ? Sans réponse précise
à cette interrogation, je crois qu'il y a beaucoup
de risque d'accumuler des mésaventures avec des personnes
dont la situation bouscule particulièrement notre éthique,
notre morale et notre déontologie.
|
Retour en haut de page |
 |
1.
L'usage de drogue représente une version d'une maladie
aux caractéristiques sémiologiques précises,
aux causes imprécises et aux traitements peu codifiés |
 |
Le
constat que, fondamentalement, un usager de drogue se comporte
comme un alcoolique, un tabagique, un drogué du sexe,
du travail, du sport, des achats ou du jeu me permet de banaliser
le contact avec lui. Lorsque j'arrive à éliminer
le fait que son comportement est jugé comme un délit
ou une perversion, c'est comme si je me retrouvais devant
un alcoolique ou un tabagique «standard», pour
qui il n'y a vraiment pas de quoi fouetter un chat ! La grande
différence étant que ces deux dépendances
légales tuent annuellement 100 000 personnes en France
; voilà aussi un constat qui m'aide beaucoup à
relativiser. Je pense aussi avec beaucoup de tristesse à
toutes ces femmes et tous ces hommes, martyrs de l'ordre moral,
qui sont morts de n'avoir pu se procurer des seringues propres
ou des médicaments de substitution. Je pense à
tous ces débats dogmatiques qui ont agité le
microcosme médical à partir de mars 1996. Alors
je me satisfais de me focaliser sur mon métier qui
est de soulager la Souffrance, car il n'y en a pas cinquante
différentes. Le déni (belle formule pour parler
du mensonge) et la rechute font partie de la sémiologie
de la dépendance et je les accepte donc comme des caractéristiques
cliniques hautement
|
|
probables de la
relation thérapeutique dans ses débuts et
parfois à distance. Les reconnaître, c'est
les accepter ; les accepter sereinement, c'est oser avoir
un regard inconditionnellement positif sur la personne.
Cela me permet aussi d'être en paix avec moi et avec
la personne, en évitant d'éprouver des sentiments
de déception ou de trahison. Finalement, je m'aide
aussi en faisant cela... et je m'économise peut-être
aussi car le chemin est long (5, 10, 15 ans voire plus)
! Et c'est ainsi que je considère aussi le nomadisme
médical, le mésusage des TSO et tous ces incidents
qui ponctuent la relation thérapeutique et qui doivent
bien sûr être solutionnés dans le cadre
d'un vrai travail thérapeutique.
La zone d'incertitude et d'imprécision étiologique
et thérapeutique étant énorme, je me
méfie des discours péremptoires et je préfère
ne pas ignorer mon ignorance. Elle offre pour moi la possibilité
de revenir à la clinique, d'accepter le ressenti
de la personne comme une composante essentielle du travail,
de l'écouter tout simplement avec le plus d'empathie
possible. Donner à la parole de la personne une très
haute valeur ajoutée, voilà mon désir.
|
Retour en haut de page |
 |
2.
La définition de la guérison n'est pas consensuelle |
 |
L'abstinence
(ou retour à l'état antérieur) est-elle
la seule modalité de guérison ? La consommation
à vie d'un TSO peut-elle être assimilable à
une modalité de guérison ? Devons-nous réduire
notre avis concernant la trajectoire dans le soin d'une personne
à la présence ou non de consommation de psychotropes
illégaux ? De manière plus générale,
quelle est la définition de la guérison en matière
d'addiction et, plus loin, de maladie psychique chronique
? Y-a-t'il d'ailleurs une définition univoque de la
guérison dans ces domaines de pathologie et de manière
plus générale ?
|
|
Même si ces
questions demandent une réflexion attentive qui dégage
et examine toutes les réponses possibles, je crois
que le choix appartient fondamentalement à la personne
et je ne raisonne donc plus en termes d'objectif de soin
mais de processus de soin.
Je considère
que mon rôle est d'offrir à la personne des
attitudes qui lui permettent de se développer elle-même,
de faire ses propres choix. En ce sens, j'ai confiance en
elle et dans ses capacités à devenir.
|
Retour en haut de page |
 |
3.
L'usager de drogue en manque est une personne qui manifeste
une souffrance aiguë physique et psychologique |
 |
Je
pense que l'alliance thérapeutique -liée à
une certaine gratitude- naît de la reconnaissance absolue
de cette souffrance et de l'évidence à proposer
une première aide instantanée sous forme d'un
TSO, sans conditions. Ceci évite aussi une situation
qui me met très mal à l'aise : regarder une
personne en train de se «vendre» et la laisser
faire.
De cette éventuelle gratitude naît la possibilité
de ce que je souhaite vivre comme une négociation permanente,
une confrontation pacifique et respectueuse de deux (in)compétences,
deux (in)expériences, deux (in)humanités, deux
(ir)responsabilités qui se
|
|
cherchent, se parlent,
se frôlent en évitant de trop s'entrechoquer
(même si, comme dans dans tous les couples, cela peut
arriver et c'est même sain... comme on dit !).
Je pense que ce
rapport démocratique est pourvoyeur de cheminement
pour moi comme pour l'autre car il est le symbole de mon
renoncement à mon propre pouvoir et il donne donc
la possibilité à la personne aidée
de vivre pleinement toutes ses expériences (positives
ou négatives), les partager avec moi et ainsi explorer
pleinement son monde intérieur, seule vraie propriété
que chacun détient, pour découvrir ses potentialités.
|
Retour en haut de page |
 |
4.
Je n'ai pas peur et je ne suis pas séduit par moi et
par l'autre |
 |
En
renonçant au pouvoir, je pense avoir définitivement
tordu le cou à ces deux grands avatars (peur et séduction)
que je trouve être deux grands dangers de la relation.
Il n'y a donc pas de logique (ou loi ?) de soin rigide, de
délai d'attente, d'évaluation préalable,
de regard moralisateur, de tutoiement et/ou d'appellation
par le prénom décidés et utilisés
de manière unilatérale, d'utilisation du langage
de la toxicomanie (plan, came, shoot, sniff, etc.) de ma part.
Sans accord de la personne, pas de contrôle des veines,
de bilans urinaires, de délivrance trop longuement
fractionnée, de restitution des flacons de méthadone
à la pharmacie, de prise de traitement devant un tiers.
En renonçant au pouvoir, je pense avoir réduit
au maximum la soumission, ce comble de dépendance appelé
aussi... compliance ! Je refuse que mes clients soient compliants,
je souhaite qu'ils soient engagés et responsables.
|
|
A
mon avis, il manque en médecine générale
des espaces où l'on aurait le droit de dire que l'on
a peur, que l'on méprise, que l'on est en colère,
que l'on y comprend rien, que l'on se sent incompétent
et impuissant. La présence de ces groupes Balint (psychanalyse)
ou de rencontre (approche centrée sur la personne,
dite rogerienne) ou autres devrait être obligatoire
dans tout réseau de soin. Dans ces endroits là
(où il n'y a pas d'experts autodéclarés),
pourrait être expérimentée, outre l'empathie
et le regard positif, une attitude appelée authenticité
; manière d'être en relation avec soi et avec
l'autre qui comble ce vide inquiétant laissé
par le pouvoir détroné, qui permet de retrouver
un espace de sécurité et de paix en soi et avec
l'autre. Mon expérience est que que lorsque je suis
conscient de ce qui se passe en moi, que je peux le symboliser
et si besoin le communiquer à l'autre de manière
verbale ou non-verbale, alors je n'ai plus besoin de me protéger
avec le pouvoir. Je n'ai plus peur.
|
Retour en haut de page |
 |
5.
Je trouve qu'il n'est pas difficile d'accompagner une personne
en TSO |
 |
Lorsque
la personne ne présente aucun co-morbidité psychiatrique
(ce qui est le cas le plus fréquent), le déroulement
du soin me paraît assez simple ; la personne va mieux
rapidement et de manière significative. Je trouve qu'il
me suffit juste d'être disponible pour elle et ouvert
à elle. Parfois, la consultation est ultra-rapide et
je répète souvent à mes clients que je
suis comme le chat, je ne dors que d'un oeil et qu'il suffit
d'un infime courant d'émotion pour me réveiller.
Ils veulent plus de temps ? Qu'ils me le disent. Je souhaite
être avec eux plus longtemps ? Mon organisation me le
permet car je ne reçois que sur rendez-vous. Une fois
de plus, je suis engagé dans un marathon, je m'économise
et apprends à me hâter lentement.
Prend-il son traitement par voie nasale ou en plusieurs prises
? Nous en parlons librement et parfois nous tentons de comprendre,
si le client est d'accord. Prend-il son traitement en IV ?
Mon attitude est identique à ceci près qu'elle
est plus active. Je m'assure qu'il a une bonne technique d'injection
et qu'il dispose de tout le matériel adéquat.
A sa demande, nous regardons les veines ; je le fais toujours
avec beaucoup de pudeur et mes propos sont doux car c'est
toujours un moment difficile pour la personne.
|
|
Est-il prêt
à prendre un traitement de méthadone dont
je ne cesse de lui vanter l'intérêt dans ce
cas comme dans celui du sniff ou du sentiment d'efficacité
partielle de la buprénorphine qui semble apparaître
avec le temps ? Souhaite-t-il prendre son traitement devant
un tiers (pharmacien, infirmier, ami, famille, etc.) ? De
manière générale, toute difficulté
me donne l'occasion de rappeler aussi l'utilité d'une
psychothérapie, cette inquiétante et libératrice
exploration de son monde intérieur.
Lorsque la personne présente une co-morbidité
psychiatrique caractérisée, les choses se
compliquent car mes connaissances en clinique et thérapeutique
psychiatrique sont limitées. Je pense que c'est là
que le tryptique du soin médico-psycho-social prend
toute sa valeur. Je prie alors que le client soit d'accord
avec une prise en charge multi-disciplinaire ! Et dans tous
les cas je nous mets en position de sécurité
(cf. plus bas) si c'est nécessaire.
Je serai heureux le jour où nous pourrons disposer
d'équipes mobiles de «psy» qui puissent
être invités à venir partager une consultation
avec le médecin et le client et aider ainsi deux
personnes en difficulté.
|
Retour en haut de page |
 |
6.
J'apporte de la sécurité |
 |
Négocier,
partager... mais alors, suis-je responsable de quelque chose
? D'accueillir la personne dans un climat de sécurité
technique et psychologique. Sur le plan psychologique, le
fait que mes attitudes ne mettent pas le client en difficulté
voire en danger psychique est pour moi synonyme de sécurité
; j'en ai suffisamment parlé. Sur le plan technique
et en tant que prescripteurs de médicaments, j'ai pour
devoir de :
- ne pas entraîner de sur- et sous-dosage de MSO,
- être attentif aux associations médicamenteuses
risquées,
|
|
- m'enquérir
régulièrement d'une pratique de mésusage
afin de faire de la réduction des risques et de proposer
des solutions,
- nous mettre
en position de sécurité toutes les fois où
je pense que la personne et/ou moi-même sommes en
danger : retour à une délivrance fractionnée,
prise devant un tiers, refus de décision sans un
avis spécialisé, etc. Ma décision est
alors non négociée mais argumentée
et longuement expliquée,
- ne pas pousser la personne à la rupture de soin
en acceptant son statut de spécialiste de la prise
de médicaments.
|
Retour en haut de page |
 |
7.
Soin et contrôle social |
 |
En
matière de TSO, je trouve que l'ordre moral accouche
de lois de contrôle social qui entravent la liberté
de soigner. Aucun syndicat de médecin, pourtant pointilleux
en matière de liberté, n'a pointé le
caractère intrusif de la loi dans le colloque singulier
que représente la relation thérapeutique. De
toute façon, en matière de toxicomanie, j'ai
l'impression que tout est affaire de lois d'exception qui
poussent le soignant à se représenter le toxicomane
comme un terroriste social, un enfant qui ne grandira jamais,
un pervers polymorphe, un petit Satan. Propos peut être
grandiloquants mais qui illustrent cette paranoïa et
ce mépris à peine voilé que j'observe
chez un nombre significativement élevé de soignants.
A côté de cela, je reste songeur en considérant
la difficulté qu'a l'ordre moral de sanctionner les
vrais délinquants que sont ceux qui opèrent
un trafic organisé des TSO.
|
|
Si
j'estime qu'il est une plaie, je ne peux toutefois m'empêcher
de penser qu'il est le résultat d'une inadéquation
entre offre de soin et demande des usagers de drogue qui cherchent
(et trouvent) des solutions quant elles ne leur sont pas offertes
dans le circuit normal de soin. Supprimez la demande par une
offre de soin diversifiée et il n'y aura plus qu'un
trafic marginal.
Peut-on être à la fois dans le soin et dans le
contrôle social ? Je suis certain que non. La loi nous
demande d'être en même temps des soignants et
des protecteurs de l'ordre social. Sur cette base de travail,
je crois qu'on finit par n'être ni l'un ni l'autre tant
ces deux aspects me paraissent inconciliables dans une relation
thérapeutique. Pour ma part, j'ai décidé
de n'être jamais dans le contrôle et de laisser
le soin et la responsabilité aux médecins contrôleurs,
aux forces de sécurité publique et aux juges
de faire leur travail.
|
Retour en haut de page |
 |
8.
La prise en charge de l'usager de drogue est identique
à celle de tout malade psychique chronique |
 |
La
synthèse de ce qui a été énoncé
auparavant est qu'il n'y a pas de différence fondamentale
à accompagner dans le soin un usager de drogue, d'un
dépressif, d'un TOC ou d'un psychotique.
|
|
La
corollaire est que si l'on se déclare incompétent
pour suivre un usager de drogue, il est possible qu'on le
soit aussi pour toutes les malades psychiques qui ont une
souffrance s'inscrivant dans le temps...
|
Retour en haut de page |
 |
9.
Et si on faisait de la recherche ? |
 |
Voilà
quelques réflexions, questions et propositions qui
pourraient alimenter un débat animé ! Le problème
est que, pour l'alimenter de manière scientifiquement
rigoureuse, nous possédons peu de données pertinentes
concernant l'évolution des personnes sous TSO. Nous
souffrons d'une absence de suivi réel de cohorte lié
au cloisonnement des trajectoires de soin (et l'on voit bien
que le parcours de la personne est marqué par une succession
de ruptures, de lieux de soin et de thérapeutes qui
s'ignorent souvent dans les deux sens du terme) et absence
d'une évaluation standardisée des situations.
Tous ces problèmes qui s'agitent en moi depuis plusieurs
années m'ont poussé à imaginer et formaliser,
dans un deuxième temps avec l'aide extrêmement
fructueuse d'un groupe de médecins généralistes
composé de Bernard BATEJAT (Ile d'Oléron), Nathalie
et Régis AUDIER (La Rochelle) et Gérard SEYEUX
(La Rochelle), un questionnaire appelé questionnaire
du SEEBE - Score d'Evaluation de l'Etat de Bien-Etre- qui
puisse permettre d'observer l'évolution des personnes
sous TSO et d'alimenter de manière très empirique
le contenu de la relation. Il a donc :
- un intérêt épidémiologique en
médecine générale et permettrait donc
de participer à la réflexion sur la guérison,
la durée de la prise en charge, les types de prise
en charge, etc. ;
|
|
- un intérêt
thérapeutique en fournissant des éléments
de discussion au médecin et à la personne.
Il est basé
sur une certaine définition du bien-être et
l'utilisation de la technique des scores qui permet de la
mathématiser.
Le temps de passation est compatible avec l'exercice de
la médecine générale ; la technique
d'analyse statistique est simple. Le questionnaire a été
amélioré au cours de nombreux pré-tests
passés auprès de clients de mon cabinet.
A notre avis, le questionnaire du SEEBE n'est pas encore
suffisamment valide pour être proposé officiellement.
Notre groupe étant informel, nous pensons qu'il nous
est impossible de mener la tâche plus loin. Il faudrait,
en effet, un réseau de médecins généralistes,
une équipe pluridisciplinaire et des moyens pour
achever ce travail puis coordonner, avec l'aide des médecins
de sécurité sociale, une enquête de
grande envergure. Aussi sommes-nous tout à fait disposés
à céder le résultat de nos recherches
à qui le souhaite.
Les personnes
intéressées par le détail concernant
le SEEBE peuvent donc demander le document complet à
l'adresse mèl indiquée dans le titre de cet
article.
ventrou@hotmail.fr
|
Retour en haut de page |
|
|